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Des Cleek et des claques : ces jeux à regarder

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L’avis de la rédaction sur ces jeux à regarder

 

Que l’on soit noob ou geek professionnel, nous avons tous été amenés, une fois dans notre vie, à nous poser dans le canapé pendant que celui ou celle qui partage (à défaut de notre vie) notre télévision ou notre ordinateur jouait. Et pourtant, ce moment n’a pas toujours été synonyme d’ennui ou de frustration, loin de là.

En effet, aujourd’hui, Cleek se propose de vous parler de ces jeux qui sont tout aussi jouissifs (voire davantage) à regarder qu’à jouer, que l’on peut pleinement apprécier même en étant allergique ou handicapé de la manette. Et comme c’est un sujet qui nous touche tous, la Cleek s’est donc réunie pour vous offrir un tour d’horizon, subjectif donc, de ces jeux que l’on passerait notre journée à regarder sans se lasser, chaque rédacteur vous expliquant pourquoi son jeu est LE jeu fait pour être regardé autant que joué par excellence.

 

[divider]Marine « Reanoo » Wauquier : la série Halo[/divider]

 

Je nomine sans hésitation la série de jeux Halo, développée par Bungie puis 343 Industries, et éditée par Microsoft Studios, car c’est sans conteste un spectacle auquel je ne me lasse pas d’assister, et ce malgré les nombreux opus déjà sortis (et celui à venir).

 

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Jeu de tir à la première personne (quoi que cela dépende des armes), Halo ne diffère en cela pas vraiment des autres jeux qui peuvent exister, et n’offre pas forcément de révolutions significatives de gameplay ou de narration. N’étant pas une grosse joueuse moi-même, cela ne m’a en tout cas pas marquée. La série s’inscrit dans une temporalité future (dans les années 2500, en fonction des sauts dans le temps des différents opus) et dans un univers fictif contenant cependant une Terre semblable à la nôtre, univers dans lequel une guerre fait rage entre différentes factions « because reasons » : à l’ouest, rien de nouveau.

Et pourtant, regarder quelqu’un jouer à ce jeu est un vrai régal, que cette personne soit un noob de la dernière pluie, ou un joueur professionnel finissant le niveau de difficulté « Légendaire ». La beauté du jeu ne dépend en effet pas de l’évolution de son histoire, qui est inéluctablement linéaire et figée, mais de son environnement. Commençons par évoquer la remasterisation dont ont bénéficié certains opus de la série par le biais de Halo : The Master Chief Collection. Les décors vieillissants renaissent de leurs cendres, et le résultat est époustouflant : l’environnement est magnifique, et pouvoir comparer en temps réel le vieux et le neuf grâce à une simple touche en plein milieu d’une mission  accroît cet émerveillement devant un décor très finement pensé et réalisé.

Mais le décor ne fait pas tout, et la beauté de celui-ci est accompagnée (pour ne pas dire démultipliée) par le caractère majestueux de la bande-sonore. Chaque niveau a sa musique, et chaque musique est plus prenante/jouissive/parfaite/unique (rayer les mentions inutiles, si vous parvenez toutefois à me dire que l’une d’elle est inutile) que l’autre. Chair de poule garantie. Je passerais des heures à regarder quelqu’un jouer à la série Halo rien que pour écouter ces morceaux qui font à chaque fois un effet certain et qui rendent épique le moindre déplacement que vous faites dans le jeu.

Enfin, que dire des cinématiques… Déjà, que la remasterisation leur a fait le plus grand bien. Ces cinématiques, qui apparaissent à intervalles réguliers et qui permettent donc de structurer davantage le scénario (et de le faire avancer, au passage), sont tout simplement splendides. Véritables petits court-métrages, leur qualité et leur réalisme sont tels que l’on en est presque à se demander, par moment, si c’est réellement de l’animation, ou si ce ne sont pas tout simplement des extraits de film.

En faut-il plus pour justifier mon choix ? Je pourrais ajouter que ce jeu est plus facilement regardable que jouable puisqu’il est l’exclusivité de la console Xbox, ce qui limite donc effectivement le nombre de joueurs potentiels. À défaut de pouvoir (et de savoir) y jouer, regarder la série de jeux Halo reste néanmoins un plaisir certain, une expérience que je recommande à tous.

 

[divider]Reynald « Obodrel » Pereira : Binding of Isaac[/divider]

 

Je sais que beaucoup railleront ce choix, mais à mon avis, The Binding of Isaac est l’un des jeu les plus divertissants à regarder en stream. Pourquoi ? Eh bien tout d’abord parce que le game design du jeu en lui-même est inimaginable : sur des bases des vieux Zelda, TBOI rajoute un système de progression multiple. La RNG est une partie essentielle du jeu et c’est ce qui le rend si attrayant.

 

 

Parlons d’abord du gameplay. Vous incarnerez un petit garçon puni par sa mère qui part dans un monde d’oubliette. De case en case, vous récoltez des objets vous permettant de vous défendre comme les immondes séides de votre mère. À chaque étage, le niveau s’accroît et le boss devient plus difficile. Et lorsque vous pensez avoir terminé le jeu, vous ne terminez que l’un des actes. En effet, TBOI possède non pas un méga-boss mais sept méga-boss, et il faut terminer le jeu sept fois pour tous les tuer : d’abord le premier boss, puis les deux premiers, et ainsi de suite.

Outre cette difficulté, il y a plusieurs personnages à disposition, alors pourquoi regarder The Binding of Isaac est-il plus intéressant que d’y jouer ? Tout simplement car vous n’aurez pas autant de temps à consacrer que les streamers du jeu. Il passent des heures à faire le run le plus beau possible. Ils allient la RNG et sa manipulation pour aller au plus vite et ne pas mourir. Certains vont même jusqu’à reset 50 fois leur partie si le premier item ne leur convient pas. Bref, ces personnes sont quasiment inégalables, et du fait de la RNG, il est agréable de les voir se sortir de situations compliquées comme si de rien n’était. Vous apprécierez leurs réflexes, leur anticipation, et surtout leur connaissance approfondie du jeu. Ils manipulent le jeu de façon à réussir là où n’importe qui échouerait, et c’est cette force qui rend le jeu beau à regarder. Enfin et surtout, la version Rebirth sortie il y a peu propose toujours plus de challenges, et donc toujours plus de beaux combos à regarder !

 

[divider]Lucile « Macky » Herman : The Last of Us[/divider]

 

Il est assez difficile de choisir LE jeu vidéo ultime. Mais s’il y en a bien un qui m’a marquée, aussi bien en tant que joueuse qu’en tant que spectatrice, c’est bien le génialissime The Last of Us des studios Naughty Dog. Il représente pour moi une révolution dans le domaine et a fortement marqué ma vision du jeu vidéo et des perspectives à venir qu’offrent les nouvelles technologies, aussi bien en terme scénaristique qu’en terme de graphismes. The Last of Us, élu meilleur jeu de l’année 2013, reste encore à ce jour à mes yeux le meilleur jeu de tous les temps.

 

 

C’est un vrai long métrage que nous a proposé Naughty Dog, un chef d’œuvre qu’on ne se lasse pas de « regarder ». Vous pouvez par exemple, comme moi, forcer votre conjoint ou votre conjointe à recommencer le jeu juste pour vous délecter du spectacle. Je ne trouve pas un seul défaut à ce jeu. L’histoire est très prenante, on y retrouve Joel, un homme qui fait face à une infection de champignons cordyceps et qui perd sa fille, Sarah, abattue d’une balle au début de l’épidémie. Elle mourra dans ses bras, ce qui nous amène, nous spectateurs, à nous demander les répercutions que cela aura psychologiquement sur le personnage principal, Joel. D’entrée de jeu, les développeurs nous mettent dans le bain avec de l’action, la notion du deuil, de la mort et de la perte souvent insurmontable d’un être cher, sans oublier les infectés, à qui nous devrons survivre.

L’attachement aux personnages est la clé de The Last of Us. Les infectés ne sont qu’un point de détail, puisqu’il s’agit ici d’un univers post-apocalyptique après une pandémie mondiale. Si Joel est le personnage que vous suivez, vous vous rendrez vite compte qu’en fin de compte, le personnage principal est Ellie, une jeune fille de 14 ans que Joel doit protéger, car elle serait la réponse, le remède à cette épidémie. Les dialogues, les scènes et les relations entre les personnages sont prenants et au centre de tout. Il est difficile de mettre sur pause, on veut connaître la suite, aller jusqu’au bout de l’aventure, connaître la fin ; exactement comme lorsque nous sommes pris dans un bon film. C’est pour cela que l’on peut qualifier The Last of Us de long métrage, car le jeu reprend tous les codes du cinéma. C’est assez rare de prendre autant de plaisir à jouer qu’à regarder. C’est pour cela que cette œuvre est pour moi un chef dœuvre car il a su se surpasser et amener d’autres perspectives à l’univers du jeu vidéo.

 

 

 

[divider]Laurianne « Caduce » Angeon : Journey[/divider]

 

Je dois avouer que choisir UN jeu n’a pas été pour moi quelque chose de vraiment difficile, qui plus est lorsqu’il s’agit de nommer un titre que l’on pourrait apprécier en tant que simple spectateur. Ce jeu, c’est Journey, produit par That Game Company en 2012, et dont nous vous avions présenté une présentation détaillée ainsi qu’une news relative à sa sortie HD sur PlayStation 4.

 

 

Journey se présente en fait comme étant plus un film interactif qu’un jeu à proprement parler, puisqu’en dehors du déplacement et de quelques actions basiques, le gameplay demeure assez restreint (vous ne pouvez d’ailleurs par vous payer le luxe d’échouer ou de mourir dans Journey), laissant la part belle à des graphismes somptueux et à une ambiance onirique sans pareille, le tout pour 2 à 4 heures d’aventure. Un opus parfait donc, que vous pourrez certainement apprécier en un seul essai.

Ainsi, imaginez-vous assis (avachi, allongé) dans votre canapé auprès du « joueur », si possible le soir (parce que oui, le côté contemplatif, ça le fait toujours un peu plus, le soir), en train de déambuler dans des dunes de sable au camaïeu d’or. Vous faites donc « voyager » votre personnage au travers de ces magnifiques étendues désertiques, dans le but de rejoindre une mystérieuse, mais puissante lumière, émanant d’une montagne. Ce halo constitue votre objectif, et pour ce qui est de savoir le pourquoi de la chose, il ne vous reste plus qu’à avancer. Journey vous délivrera peu à peu quelques indices aussi poétiques que symboliques, tandis que de mystérieux « fantômes » bienveillants guideront votre trajet. Marchez, volez et virevoltez donc au travers de cette splendide fable initiatique, et laissez-vous emporter par la magie de l’instant, portée par une bande-originale intimiste, douce et grandiose. Un pur moment de beauté, de poésie et de détente donc. Enjoy !

 

[divider]Vous[/divider]

 

Et vous, quel est le jeu que vous aimez regarder par dessus tout ?

 

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