Critique du film Pixels
Sorti le 22 Juillet dernier, Pixels est un mélange de comédie d’action et de science fiction d’un genre particulier. En effet, la thématique de ce film est d’un genre difficile, celle des jeux vidéo. Thématique difficile car c’est un sujet dans lequel il est aisé de tomber dans le cliché et de s’attirer les foudres de toute la communauté internet. La tâche est compliquée et c’est Chris Columbus qui se voit à la réalisation de Pixels. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Chris Columbus est le scénariste des deux premiers Gremlins, le réalisateur de Maman j’ai raté l’avion, de Madame Doubtfire, des deux premiers Harry Potter ou encore le producteur d’un des chefs d’œuvre de 2011 : La Couleur des sentiments. Chris Columbus était probablement le meilleur choix possible : un habitué des grandes comédies et des super-productions Hollywoodiennes mais qui peut aussi mettre sa patte dans de très grands films.
Concernant les acteurs, il y a un quatuor de choc : Adam Sandler, Michelle Monaghan, Kevin James et Peter Dinklage. Les présenter prendrait beaucoup trop de temps (croyez-moi), mais les puristes reconnaîtront Peter Dinklage pour son rôle de Tyrion Lannister dans Game of Thrones ou encore Kevin James dans Hitch. Quoi qu’il en soit, ce sont quatre acteurs de talents qui ont l’habitude de jouer ensemble… et ça se voit !
Mais alors, Pixels… bon film ou encore une honte faite à l’univers vidéo-ludique ?
[divider]L’histoire[/divider]
La bande annonce parle plus ou moins d’elle-même. C’est l’histoire de jeux vidéo qui… attaquent la terre. De là, sont engagés les anciens meilleurs joueurs d’arcade des années 80 pour réduire en miettes les milliers de Pixels venus pour réduire la planète en morceaux. Les humains vont devoir user de stratégies quasi-oubliées pour vaincre les ennemis du passé, du Donkey au Centipede en passant par d’autres bizarreries que les nouvelles générations ne connaissent pas (et c’est là qu’il faut dire : « C’était mieux avant ! »).
[divider]Pixels, un film générationnel[/divider]
Mais avant de crier et de passer pour des vieux râleurs, il faut savoir que Pixels expose clairement son message : celui qui annonce que la « génération Arcade » est maintenant adulte et qu’elle sait de quoi elle parle. Ce que je veux dire par là, c’est que nous avons tous en tête des films complètement ratés étant tirés de jeux-vidéo (Super Mario pour ne citer que cette immonde bouse !) car pour la plupart réalisés à l’époque par des néophytes voire des personnes complètement étrangères à l’univers geek. Mais Pixels annonce enfin le renouveau : les jeunes fana d’arcade à l’époque sont maintenant réalisateurs ou acteurs. Ils connaissent l’univers… et ça se voit !
Pixels, un film générationnel alors ? Oui, clairement oui. Le film est bourré de références geek, et heureusement. Pixels, c’est l’histoire de deux adultes génies encore complètement enfants et ce malgré leur métier et leurs responsabilités. L’histoire de vieux dans un monde jeune : complètement enfants car à côté de la réalité, et c’est bien ce qui pourrait « caractériser » (notez les guillemets s’il vous plaît) la communauté geek : ancrée dans le monde et ses problèmes, mais en dehors de la réalité.
Pixels s’inscrit néanmoins dans le monde actuel, de part les différentes allusions aux problèmes et conflits géopolitiques actuels (toujours tournées de façon humoristique) et la fracture entre les jeux « d’avant » et de « maintenant ».
L’une des scènes marquantes est le débat entre un enfant qui affirme que la stratégie dans la plupart des jeux de maintenant est de survivre grâce à l’instinct alors qu’à l’époque de l’arcade, ce n’était « que » de simples patterns et de cycles à retenir. Et c’est en mêlant les deux techniques que les protagonistes vont pouvoir s’en sortir. Un mélange de GhostBuster, de Pong avec des effets spéciaux à couper le souffle (Marvel n’a qu’à bien se tenir !)
Il est quand même à noter comme points noirs notamment une bonne bande originale mais beaucoup trop moderne à mon goût : peu (voire pas) de musique 8-Bit. Les personnages principaux sont un peu clichés, les blagues un peu lourdingues et le scénario prévisible, mais le spectateur ira voir Pixels pour le délire de voir le rétro s’inviter en grandeur nature dans le 21e siècle. Petite déception de ce côté, c’est vrai. L’idée est géniale et aurait pu être travaillée d’avantage… mais bon, en 1h40, difficile de tout faire.
Alors Pixels, un bon film ? Oui, clairement oui. C’est une très bonne comédie grand public. Pixels, c’est une comédie légère et divertissante dont j’irai volontiers acheter le DVD quand il sera dans les bacs (histoire de remplir encore un peu plus ma DVD-thèque).