Jurassic World explose le box-office, mais que vaut-il réellement ?
Nous sommes indéniablement issus de la génération Jurassic Park. Nous avons vu les films avec nos yeux d’enfants, émerveillés, terrifiés même pour certains d’entre nous. Puis nous avons regardé cette trilogie avec nos ressentis d’adultes et souvent, nous regardons encore ces films avec toujours le même intérêt et la même passion.
À l’image pour beaucoup des trilogies Star Wars et du Seigneur des Anneaux, Jurrasic Park s’inscrit dans le top des films de Science Fiction à ne pas rater. C’est sur cette vague que Colin Trevorrow, le réalisateur du nouvel opus, Jurassic World a voulu surfer.
Sorti le 10 juin dernier dans nos salles obscures, Jurassic World se dote déjà d’une note de 7,6 sur 10 sur le célèbre site IMDB.
[divider]Le film de tous les records [/divider]
Selon les premiers chiffres communiqués, Jurassic World a, à lui tout seul accumulé 12 records et ce en une semaine seulement : plus gros démarrage mondial avec plus de 525 millions de dollars, plus gros démarrage aux États-Unis avec 201 millions de dollars, plus gros démarrage hors États-Unis avec 316 millions de dollars. Mais aussi plus gros démarrage aux États-Unis au mois de juin avec 209 millions de dollars. Plus gros démarrage US en PG 13 (oui, ça compte aussi) avec 209 millions de dollars. Film qui a atteint le plus rapidement les 200 millions de dollars avec là encore 209 millions de dollars.
On continue notre série de chiffres avec le plus gros démarrage hors États-Unis pour Universal avec 316 millions de dollars. Plus gros démarrage aux États-Unis pour Universal avec 209 millions de dollars. Plus gros démarrage US et hors US en format IMAX avec respectivement 21 et 24 millions de dollars. Plus gros démarrage pour l’acteur principal, Chris Pratt, avec 209 millions de dollars et pour terminer cette liste presque interminable des records battus par Jurassic World, plus gros démarrage au format Premium Large avec 16 millions de dollars.
Le film a donc rapporté pour le moment 510 millions de dollars de recette (box office mondial). Pour clôturer notre séquence chiffres et compagnie, Jurassic World a, lors de sa première semaine, amené au cinéma plus de 2 087 959 spectateurs à travers le monde. Un chiffre hallucinant mais qui n’a pas battu Fast and Furious 7, qui avait fêté sa première semaine en salle avec plus de 2 158 508 spectateurs.
[divider]Synopsis et distribution[/divider]
On se rappelle tous de la trilogie Jurassic Park, non ? Si ce n’est pas le cas, je vous invite à regarder cette vidéo rétrospective des trois aînés de Jurassic World afin de vous resituer. N’hésitez pas à aller faire un tour sur la page Youtube de Subjectivement Objectif, une chaîne de critiques cinémas qui ne manquera pas de vous plaire.
Nous nous retrouvons 22 ans après l’ouverture du plus grand parc jamais construit dans l’histoire de l’humanité ayant pour thème les dinosaures. Deux décennies, c’est assez long, c’est pour cela que les scientifiques du parc essaient de trouver une toute nouvelle attraction afin de captiver à nouveau les milliers de visiteurs qui arrivent tous les jours sur l’île aux dinosaures en bateau depuis le Costa Rica.
Après plusieurs tests en laboratoires, une nouvelle espèce totalement créée par l’homme apparaît, l’Indominus Rex. Deux de ces nouveaux dinosaures sont alors nés mais tout ne se passe pas comme prévu, vous vous l’imaginez bien. Dans un souci de ne spoiler personne, nous n’en dirons pas plus afin que vous soyez un minimum surpris lorsque vous le regarderez, même si, entre nous, vous savez probablement ce qu’il se passe…
Au niveau de la distribution nous retrouvons :
- Chris Pratt alias Owen Grady
- Bryce Dallas Howard alias Claire Dearing
- Nick Robinson alias Zack Mitchel
- B.D Wong alias Docteur Henry Wu
- Ty Simpkins alias Gray Mitchell
- Irrfan Kjan alias Simon Masrani
- Vincent d’Onofrio alias Vic Hoskins
- Omar Sy alias Barry
[divider]Jurassic World : la critique [/divider]
S’attaquer à un monument cinématographique comme Jurassic Park 14 ans après la sortie du dernier volet n’était pas une mince affaire et pourtant, c’est un pari assez bien réussi. Tous les ingrédients ont été repris pour faire de Jurassic World un bon film. Bon film dans le sens où depuis quelque temps, rien n’est vraiment transcendant… Certains points auraient pu être différents, mieux amenés et mieux tournés. Mais Jurassic World s’inscrit comme un film fan service, pur et simple.
Par exemple, il aurait pu être tourné comme un nouveau film plutôt que comme un nouveau Jurassic Park. Garder la même base tout en ajoutant plein de nouvelles choses, pas juste un simple copier coller. C’est malheureusement le problème avec les suites : pas de nouvelles idées, juste du réchauffé, d’où le fan service. Ils savent que ça va marcher, donc ils ne s’embêtent pas à créer du nouveau contenu.
Loin de moi l’idée de vous spoiler la fin, mais c’est assez grossier, sans originalité ce qui est donc dommage. Vous verrez que vous essaierez de trouver une meilleure fin par vous-même, plus logique et plus originale au moment du fameux débriefing post-séance. Certains détails sont vraiment What the Fuck et vous vous demanderez pourquoi les scénaristes et le réalisateur ont opté pour cette fin là.
Au niveau du scénario, il reste le même, inévitablement, avec quelques nuances par-ci par-là évidemment. Il y a des enfants, toujours des enfants ! Parce que oui, les Jurassic sans enfants ni dinosaures, ça ne fonctionnerait pas.
Si les premiers Jurassic Park étaient de réelles claques visuelles pour l’époque, imaginez un peu le rendu en 2015. C’est une vraie réussite technique. Le rôle d’Owen Grady est interprété par Chris Pratt, un des acteurs les plus bankable d’Hollywood depuis le succès des Gardiens de la Galaxie. L’acteur a su rentrer dans le personnage, un personnage à la tête bien faite, amoureux de ses raptors, plein de charisme et prêt à tout pour sauver toute forme de vie. On notera cependant un rôle un peu trop lisse, effacé… On ne peut pas en dire autant du personnage de Claire Dearing, interprétée par Bryce Dallas Howard. Non pas que le jeu de l’actrice soit mauvais, non. C’est le personnage tout entier le problème ! Elle prend des décisions totalement insensées. Exemple, il y a un feu chez vous, que faîtes vous ? A : vous appelez les pompiers. B : vous regardez les flammes consumer votre appartement. Eh bien sachez que mademoiselle Claire Dearing aurait choisi tout simplement la réponse B !
Il n’y a que quand le facteur affectif rentre en ligne de compte que la dame se réveille et commence à prendre les choses en main, avec l’aide d’Owen, évidemment. Son côté légèrement badass se montre au fur et à mesure du film, sans réellement s’affirmer pour autant, toujours en stress, peu sûre d’elle. J’ai pour ma part attendu tout le film qu’elle fasse LE faux pas qui amène à une situation désastreuse. Une scène vers la fin est d’ailleurs très drôle, à coup de talons aiguilles, mais je ne vous en dirais pas plus, bien que vous ayez probablement déjà vu quelques meme traîner sur internet. Cette scène est vraiment troll et à juste titre.
On peut évidemment souligner le rôle de Barry interprété par Omar Sy. Bien que son personnage soit secondaire, notre petit français joue avec naturel et apporte un vrai plus au film. Vous noterez, si vous avez regardé le film en VO, qu’Omar parle souvent en français. Un clin d’œil vraiment sympa.
[divider]Conclusion [/divider]
Jurassic World est un bon film, sans prise de tête, du bon entertainment à voir entre amis ou en famille. Il vous rappellera votre enfance, de bons souvenirs. Pour certains d’entre nous, ils voient Jurassic World avec leurs enfants et leur disent : « Tu as aimé ? Il y en a trois autres, on les regardera si tu veux » La nouvelle génération découvre les dinosaures avec cette nouvelle licence, au même titre que nous il y a 21 ans de ça (oui ça pique…)
Alors si oui, certaines choses, pas mal de choses même auraient pu être différentes et donc probablement mieux, Jurassic World reste tout de même un film agréable à regarder. La fin vous donnera envie de vous arracher les cheveux tant le message du premier Jurassic Park est dénaturé, mais passons. Hollywood nous a prouvé maintes et maintes fois qu’on pouvait faire sans originalité, ce film en est la preuve tant il est porté par d’autres aspects, et heureusement pour lui.
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