Bonjour et bienvenue dans « La Dvdthèque », la nouvelle chronique de Cleek ! Dans cette rubrique, nous allons parler de cinéma, et plus particulièrement de films déjà sortis en DVD, ou Blu-Ray, et qui ont un propos et un style qui méritent l’acquisition du précieux… boîtier.

Acheter un film, par les temps qui courent, est parfois une décision assez mûrement réfléchie. On est tenté de télécharger, de consommer et de vider son disque dur saturé plutôt que de devoir débourser une somme d’argent qui pourrait facilement acheter autre chose. De la nourriture, une sortie, ou quelques euros en plus sur son PEL. L’ère est peut-être, en effet, au partage des œuvres cinématographiques récemment sorties, et loin de nous l’idée de condamner l’usage de nouvelles technologies qui réinventent notre rapport à la culture, bien au contraire.

Mais si cette rubrique s’intitule La Dvdthèque, c’est parce qu’à Cleek, on aime vous informer, et vous faire partager des films susceptibles de vous faire vibrer. Loin de vous pousser à l’achat, ou de vous intimer l’ajout d’un nouveau venu dans votre bibliothèque, l’objectif de cette rubrique, c’est la découverte ou la redécouverte de films majeurs, qui entrent en résonance avec un air du temps résolument geek.

Synopsis, fiche technique, et intérêt du film seront autant de points abordés dans cette rubrique, qui souhaite vous faire découvrir un film tout en vous garantissant un contenu sans spoilers. Musique, images et citations accompagneront votre lecture, pour un avant-goût de l’aventure. Esprits curieux et cinéphiles, la Dvdthèque ne se montera pas sans vous !

 

[divider]Bienvenue à Gattaca[/divider]

Dvdthèque Une Gattaca

 

Genre : Science-fiction, anticipation
Durée : 106 minutes
Titre original : Gattaca
Musique : Michael Nyman

Distribution : Ethan Hawke (Le Cercle des Poètes disparus, Lord of War), Uma Thurman (Pulp Fiction, Kill Bill), Jude Law (Le Talentueux Mr. Ripley, Le Limier)
Réalisateur : Andrew Niccol (Lord of War, Time Out, Les Âmes vagabondes)

Sortie : 1997
Pays d’origine : États-Unis

 

[divider]Synopsis[/divider]

 

Situé dans un futur proche, Bienvenue à Gattaca raconte l’histoire de Vincent, un « enfant naturel » conçu de façon traditionnelle par ses parents, dans un monde où il est désormais possible de concevoir génétiquement ses enfants, en mettant toutes les chances de leur côté. Dès sa naissance, le code génétique de Vincent révèle des probabilités de faiblesse cardiaque, une myopie, et une espérance de vie qui n’excède pas les trente ans.

Déçus, les parents de Vincent s’emploient très vite à juguler les espoirs du garçon, qui rêve d’aller dans l’espace. Et pour cause, dans le futur, les individus ne sont plus choisis selon leurs études ou leurs compétences, mais selon leur code génétique, et le jeune homme, avec tout le travail et la meilleure volonté du monde, n’a aucune chance. Pour réaliser son rêve, Vincent, ambitieux et déterminé, va devoir recourir à des extrémités qu’il ne soupçonnait pas.

 

J’éloignais mon esprit de la douleur en me rappelant que, lorsque je me tiendrai enfin debout, je serai exactement cinq centimètres plus près des étoiles.

 

[divider]L’intérêt du film[/divider]

 

Bienvenue à Gattaca raconte l’histoire d’un homme prénommé Vincent Freeman. Tout le film tient en ce nom, car c’est l’histoire d’un homme qui a décidé d’être libre, et de passer outre la discrimination dont il fait l’objet pour réaliser son rêve. D’un escalier en double hélice jusqu’aux lettres qui composent le mot « Gattaca », l’ADN est omniprésent dans le film : au départ simple encodage génétique, l’ADN devient dans le futur la figure même du destin de chaque individu, et ce, dès sa naissance. Bienvenue à Gattaca nous dresse le portrait d’une société où le courage, le travail et la détermination, et le droit de chaque individu à bénéficier d’une chance, sont balayés par une série de données biométriques auxquelles nul ne peut se soustraire.

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Individus conçus naturellement discriminés ou, au contraire, portant le fardeau de leur perfection génétique qui ne leur accorde aucun droit à l’erreur, ni à l’échec, Bienvenue à Gattaca propose, en filigrane, une interrogation sur le destin de l’homme. Renierons-nous un jour notre liberté de devenir en tentant de créer une société parfaite ? Si le film est sorti en 1997, les questions qu’il pose n’ont jamais autant été d’actualité. Le film propose par ailleurs une esthétique intéressante et assez « rétro » de l’avenir, et la dimension futuriste tient autant à l’ambiance qu’à un choix de couleurs très particulier. Sans profusion d’effets spéciaux ni d’explosions millimétrées, le long-métrage réussit à créer un véritable suspense, dans un futur proche convaincant et empreint d’un parti pris formel.

 

Gattaca Dvdthèque affiche

 

Le film est porté par la musique de Michael Nyman, génial compositeur de La Leçon de Piano, de Jane Campion pour ne citer que lui. Nyman signe dans Bienvenue à Gattaca une bande-son émouvante et mélancolique à la fois, dont les sonorités vous accompagneront bien après la fin du film. Il y a d’ailleurs fort à parier que la séquence finale vous hantera. Longtemps.

Film d’anticipation majeur, Bienvenue à Gattaca pose la question de l’identité et des apparences, et du moment elles s’entremêlent jusqu’à ne faire plus qu’une. Face au courage et à la détermination, l’ADN et les probabilités sont renvoyées au rang de données quantitatives qu’il est possible d’interpréter, ou même de réfuter. La société du film, dans sa tentative de mesurer les individus et d’appliquer des principes eugénistes à sa sélection de l’élite, montre un aspect trop lisse, qui transparaît jusque dans l’apparence presque trop impeccable de ses membres les plus favorisés. On ne peut être que d’autant plus séduit et revitalisé par le dépassement de soi et la capacité à entretenir un rêve, qui composent l’individu plus sûrement et fermement qu’un simple tissu génétique. Et qui se moquent bien des statistiques.

Gattaca Dvdthèque Mesure

 

Andrew Niccol signe avec Bienvenue à Gattaca un film d’anticipation qui, à l’instar de 1984, de George Orwell, pose la question du devenir de la liberté individuelle dans une société améliorée par des progrès techniques et scientifiques. Un film sur le libre arbitre, le destin, et la volonté humaine, autant de sujets atemporels pour un contexte rétro-futuriste.

Le curseur de Cleek : Film majeur dans son genre.
Film à avoir dans sa Dvdthèque ? D’urgence.

 

[divider]Musique[/divider]

 

Pour avoir la tête dans les étoiles, en attendant le prochain rendez-vous de notre rubrique cinéma « La Dvdthèque » sur Cleek !

 

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