The Evil Within : projet personnel

The Evil Within (PsychoBreak au Japon) est un survival horror sorti le 14 octobre 2014 sur PS3/PS4/Xbox 360/Xbox One/PC, édité par Bethesda et développé par Tango Gameworks.

Dans ce titre, vous incarnez Sebastian Castellanos, un inspecteur de police envoyé sur une scène de crime dans un hôpital psychiatrique, avant d’être plongé en plein cauchemar. Confronté à d’étranges créatures, vous devrez compter sur votre sang froid pour vous sortir de cet enfer.

[divider]Shinji Mikami[/divider]

Pourquoi parler de « bébé de Mikami » à propos de The Evil Within ? Tout d’abord, il faut savoir que Tango Gameworks fut fondé par Shinji Mikami en 2010. Ce dernier, grand nom du survival horror, est à l’origine de plusieurs jeux d’anthologie, comme Resident Evil, Dino Crisis ou encore Devil May Cry. En effet, à la baguette de la série des Resident Evil jusqu’au 4ème opus, il nous montre à chaque fois que le survivol horror est son genre de prédilection.

Après avoir quitté cette licence, Mikami passe de projet en projet (Vanquish et Killer 7 notamment) et s’éloigne du jeu d’horreur.

Il revient donc en 2014 avec The Evil Within, un retour aux sources salué par la critique.

[divider]The Evil Wihtin : un Resident Evil 4 next gen ?[/divider]

Depuis Resident Evil 4 (2005), le survivol horror est un genre en perdition : les Silent Hill sont laissés à des studios occidentaux, avec un résultat controversé, et seuls des jeux comme Amnesia (2010) et Outlast (2013) laissent entrevoir des pistes nouvelles de développement pour redonner ses lettres de noblesses au genre.

En 2010, lorsque Mikami fonde son studio de développement et le projet ZWEI (nom de code de The Evil Within), il a dans ses bagages le succès de Resident Evil 4 et notamment une idée enterrée : le projet initial de RE4.

En effet, dans cette version, Léon S. Kennedy, le héros, devait faire face à une contamination et allait se retrouver en proie à des délires et des visions cauchemardesques.

Des délires, la torche comme élément de gameplay, une ambiance pesante, on se rapproche du concept de The Evil Within.

Mais Shinji Mikami a aussi pioché dans la version finale de RE4 : l’intrigue de ce dernier se déroulant en Espagne, on ne peut que faire le lien avec la consonance ibérique des noms des protagonistes de The Evil Within.

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Du côté du bestiaire, là aussi il y a des ressemblances flagrantes : des hommes armés de tronçonneuses, la ressemblance entre El Gigante et les jumeaux etc etc…

Cleek_jeux-videos_el-gigante Léon face à El Gigante

Cleek_jeux-vidéos_jumeauxSebastian face à un des jumeaux

 [divider]Mikami et le cinéma[/divider]

Shinji Mikami va souvent piocher dans le domaine du septième art pour créer des atmosphères particulières dans ses jeux : ce fut le cas pour le premier Resident Evil, hommage à « La nuit des morts vivants » de G. Romero.

Les deux bandes noires présentes dans le jeu, élément qui a fait couler beaucoup d’encre, pourrait être un hommage au cinéma, en plus d’être une idée pour cacher les quelques lacunes techniques du jeu. Ce ne serait pas la première fois que cela se produirait, on se souvient des temps de chargement camouflés par les cinématiques des portes dans Resident Evil, ou le brouillard de Silent Hill pour éviter le clipping.

La bande annonce de The Evil Within fut dirigée en compagnie de Kyle Cooper, réalisateur ayant crée les génériques de The Walking Dead, Se7en ou encore American Horror Story.

Pour le jeu en lui même, les références sont multiples : « Ju-On » pour la fille aux long cheveux, « The Fog » pour le phare, « Massacre à la tronçonneuse», etc…

phare evil within

[divider]Un projet personnel et du suspens[/divider]

La création d’un studio, la reprise de ses meilleures idées, la mise en adéquation du jeu vidéo et du cinéma… Avec tout cela, Shinji Mikami a puisé dans son esprit, son talent et ses références pour nous procurer sa vision du survivol horror de 2014.

Boxman_Evi-WithinPrêt à découvrir votre côté sombre?

Mais l’histoire ne s’arrête pas là… The Evil Within nous réserve 3 DLC pour l’année 2015, dans lesquels on pourra incarner Boxman dans des missions sadiques, et l’agent Juli Kidman, ce qui nous permettra sûrement d’y voir plus clair dans le scénario.