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Sony affirme que l’occasion pourra tourner sur la PS4

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C'est un débat qui traîne depuis longtemps. Les fabricants de consoles voudraient tuer le business de l'occasion en développant la dématérialisation. 

Le but ici est de capter le revenu de l'occasion qui est la seule raison d'être économique des réseaux comme Micromania et autres.

Qu'elle est l'idée ?

En dématérialisant le jeu dans sa seconde partie de vie, on le propose sur un store, à un prix modique permettant ainsi à l'éditeur de récupérer un revenu qui lui échappe.

Avec ce système, c'est effectivement la mort assurée de tous les magasins physiques qui n'ont que l'occasion pour faire de la marge. C'est un point de vue indiscutable et les représentants de ces réseaux ( Game pour Micromania en tête ) ont lancé une croisade sur le thème de la liberté du consommateur et du droit à faire ce que l'on veut de son achat.

Cependant, si l'on veut être complet, ce système donnerait sans aucun doute des jeux en seconde vie bien moins chers que sur le circuit de l'occasion. Cela donnerait aussi un revenu supplémentaire aux éditeurs, permettant ainsi de meilleurs développements et des investissements plus gros.

Je pense que les deux systèmes vont cohabiter mais que la dématérialisation va s'imposer rapidement en proposant des prix sans concurrence avec l'occasion en magasin.

Néanmoins, il faut composer avec des réseaux en place et la susceptibilité des consommateurs…sans parler des contraintes techniques qui font que pour le moment, le support physique est incontournable pour les gros jeux.

Dans ces conditions, durant une interview au site Eurogamer.netShuhei Yoshida, après un grand numéro d'équilibriste, a confirmé que les jeux achetés physiquement pourront fonctionner sur d'autres PS4…une manière de dire que l'occasion fonctionnera "techniquement".

Cependant, si on peut voir dans cette déclaration une confirmation "officielle" de la possibilité de faire fonctionner un jeu PS4 acheté physiquement dans un magasin sur une autre console, il me semble que le flou artistique et la manière de présenter les choses ne devraient pas totalement rassurer les tenants du business de l'occasion.

Pour moi, comme pour les vidéo clubs il y a quelques années, leur business est en sursis.

Ce n'est pas les fabricants qui porteront le coup de grâce mais les clients. En prétendant défendre les droits des clients, ils défendent en réalité leur seule source de marge ( ce qui est évidemment légitime ).

Quand demain un jeu se téléchargera sur un store à 5€ au lieu des 25 € dans le circuit de l'occasion classique, l'affaire sera pliée.

 

2 Commentaires

  1. S’il ne fait aucun doute pour moi aussi que les boutiques physiques sont
    amenées à disparaitre, en raison d’un business modèl basé un peu trop
    exclusivement, à mon goût, sur la spoliation du consommateur et une valeur
    ajoutée des plus discutable, je vois aussi d’un très mauvais œil
    la confiscation, par l’industrie du jeu vidéo, de l’occasion, domaine où le
    consommateur avec internet , est libre de fixer lui même son prix de revente et donc son bénéfice net.

    Je pratique l’occasion depuis toujours et il y a belle lurette que je
    n’achète ou ne revends plus mes jeux d’occasion (les neuf aussi d’ailleurs) via
    les boutiques traditionnelles, mais comme je le disais plus haut, en passant par internet où ce ne sont pas les sites qui manquent (ebay, 2xmoinscher, leboncoin et même directement sur les forums de jeux vidéo ).

    Au regard des pratiques actuelles sur la démat, je suis bien moins optimiste
    que vous, car au regard de l’existant, rien ne permet d’affirmer qu’en se
    laissant déposséder d’un droit pourtant fondamental (le droit de jouir et de
    disposer des choses qui nous appartiennent de la manière la plus absolue, pourvu
    qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements, en clair le droit de prêter, de donner ou de revendre) le consommateur pourrait de quelque façon que ce soit, s’y retrouver.

    Rien ne permet de dire non plus que l’industrie du jv qui surpasse pourtant
    déjà celle du cinéma en terme de revenus et qui pratique pourtant malgré tout
    allégrement l’essorage de licence, pour un minimum de risques et un maximum de
    profit, serait alors plus enclin à innover pour le plus grand bonheur du joueur
    consommateur.

    Ce que je constate aujourd’hui, c’est que l’industrie du jv, par pure
    cupidité, n’hésite pas un seul instant à s’aliéner ses propres clients, dans le seul but de faire toujours plus de profits et je crois donc illusoire d’imaginer que parce qu’elle s’en met encore plus plein les fouilles, elle inversera la tendance actuelle.

    Je suis plutôt d’avis qu’elle en profitera seulement pour verser encore plus de
    dividendes à ses actionnaires et ce au détriment du consommateur.

    Plutôt que de s’en remettre à l’industrie pour un bénéficie plus
    qu’hypothétique, il me semble donc bien plus judicieux que le consommateur refuse
    catégoriquement toute tentative de main mise de l’industrie du jeux vidéo, sous
    des raisons toutes plus fallacieuses les unes que les autres, pour se charger lui
    même de revendre ses jeux via internet, pour un profit bien supérieur à ce que
    pourrait, hypothétiquement, lui offrir les sony, microsoft, ea, ubisoft and co.

    Pour en revenir à sony et sa ps4 sur la question de l’occasion et sa réponse
    plus qu’hésitante, ça sent le coup fourré, si tel est le cas reste à voir comment
    va réagir le consommateur (que je différencie du consotmmateur qui achète tout
    et n’importe en se foutant éperdument du respect de ses droits et de son intérêt
    sur le long terme, pourvu qu’il y ait du hype).

    • La réponse de Sony sent effectivement l’enfumage. Je pense néanmoins qu’en augmentant le revenu du créateur en prolongeant la durée de vie commerciale du jeu, le consommateur peut ( je dis bien « peut » ) y gagner. Le seul souci c’est que le jeu en seconde vie avec accès démat deviendra un produit jetable. Ce n’est pas beau, ce n’est philosophiquement pas acceptable….mais c’est comme ça.

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