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Hollow Knight – Le test PC

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Hollow Knight : récit d’une épopée onirique

 

Lorsque l’on se rend sur le site web de la Team Cherry, nous pouvons lire dans le pied de page sous la section « à propos » que la-dite équipe – trois développeurs australiens ayant fondé leur studio de développement indépendant – proclame sa mission comme suit : « Our mission is to build crazy and exciting worlds for you to explore and conquer. ». VonGuru a testé pour vous Hollow Knight afin de vérifier la véracité des déclarations de la Team Cherry !

Hollow Knight est un jeu qui se range sous la catégorie des metroidvania, ces jeux de plateformes à scrolling horizontal dans un univers en deux dimensions, découpant les différentes parties du monde en autorisant l’accès au joueur à partir du moment où il a débloqué certains pouvoirs (un mur trop haut pour vos petites jambes ? peut-être qu’un pouvoir de double saut ou de vol serait intéressant… Un monstre indestructible au corps à corps ? La solution réside sûrement dans un pouvoir permettant d’attaquer à distance… etc.).

Parsemés de monstres en tout genres et ponctués d’autant de boss différents, ces univers 2D ont fait le succès du jeu vidéo des années 90 : Castlevania et Metroid bien évidemment, mais aussi certains opus de la saga Megaman ou plus récemment, Ori and the blind forest qui a connu un succès monstrueux !

Fort d’ancêtres honorables, le petit chevalier invisible se bat sur un terrain exigeant : sa propre ascendance.

 

Une sacrée plâtrée d’artistes !

 

La première chose qui marque lorsque le jeu se lance est sans conteste son atmosphère : un look dessin animé très propre, presque simpliste en ce qui concerne les personnages, nous représente sans trop montrer, laissant place à notre imagination pour compléter ces portraits des insectes mystérieux que nous croiserons, inquiétants parfois, qui respirent néanmoins d’une bonté presque évidente. En opposition au design épuré des personnages, les décors ne sont que détails fourmillants, ici des lampadaires côtoyant des bancs et barrières en fer forgé d’une cité que l’on devine abandonnée depuis des lustres, ici une forêt luxuriante se développant à grand renforts de lierres, mousses et feuilles par dessus des ruines parsemées de sources chaudes… Le travail d’Ari Gibson (artiste et animateur de l’équipe) donne vie à l’univers en racontant son histoire aux travers de ce que nos yeux contemplent. Entre rire, inquiétude et attendrissement, les sentiments se succèdent naturellement, guidés par le pinceau assurément talentueux de ce jeune australien !

Outre l’esthétique léchée de l’oeuvre, les musiques, bien plus discrètes, ne sont pas pour autant à mettre au banc : toujours justes, elles accompagnent nos pas légers d’accents héroïques, menaçants ou intimistes qui résonnent agréablement à nos oreilles, sans jamais choquer, sans jamais prendre la couverture à elles telles de frileuses amantes, elles contribuent à la chaleur ambiante avec une délicatesse bienvenue, mettant à l’honneur la réalisation impeccable d’Hollow Knight.

 

 

Le dernier point à mettre en avant en ce qui concerne l’atmosphère d’Hollow Knight est à mes yeux la délicatesse avec laquelle l’histoire est amenée. En effet, notre petit chevalier insecte va errer dans des décors variés et désertiques (si l’on oublie la pléthores d’ennemis présents, mais c’est inhérent au genre du jeu que l’on explore) et croiser de temps à autres des personnages non jouables tous plus énigmatiques les uns que les autres : depuis l’Ancien nous indiquant la direction à suivre dans notre exploration à la Shaman étrange qui nous offrira un petit cadeau en échange de services rendus, mais aussi le cartographe dont le chant sera accueilli avec un plaisir non feint dans chaque nouvelle zone. Chacun de ces PnJ nous régalera de petites phrases sympathiques, nous éclairant sur l’univers que nous visitant, sur les raisons de notre présence, sans jamais mettre les pieds dans le plat.

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Nous retrouvons donc ce même souci du détail, de la subtilité dans l’art d’amener les choses, sur tous les aspects de l’ambiance d’Hollow Knight : un premier bon-point en faveur de la Team Cherry !

 

Un game design au poil

Si l’on peut louer les qualités artistiques de ce petit jeu qui a tout d’un grand, il ne faut pas pour autant négliger la partie technique, qu’il s’agisse de la réalisation technique proprement dite (qualité de la programmation) ou le game design, et c’est avec un plaisir non dissimulé que je vous annonce que non, nos trois petits Australiens n’ont rien laissé au hasard !

 

 

L’expression « ne rien laisser au hasard » est parfaitement illustrée dans le jeu : la prise de risque est quasiment nulle, tant par le level-design vu et revu au cours des deux dernières décennies, que par les mécaniques en elles-mêmes, toutes typiques du genre sans de  réelles innovations. Mais malgré cette frilosité indéniable, la réalisation est tellement impeccable qu’il est difficile de leur en vouloir.

En effet, les monstres sont variés et disposent tous d’un pattern particulier (la manière dont ils se comportent face au joueur) évident permet au joueur de progresser facilement. Le level design n’est pas en reste et demande au joueur qu’il prenne le temps de se repérer de lui-même jusqu’à pouvoir récupérer la carte de chaque zone auprès du chantant cartographe (<3). Ces choix de game design font la part belle aux talents du joueur ainsi qu’à son aptitude à se dépasser : nous sommes clairement dans la veine actuelle du Die’n’Retry, mettant un peu de Dark Souls ou de Binding of Isaac dans tous les jeux du moment. Cela plaira à certains, moins à d’autres…

À ces éléments de difficulté demandant au joueur de se motiver les petites fesses s’ajoutent des éléments de récompense, ici la possibilité très « RPG » de débloquer au fur et à mesure de votre progression des « charmes » vous octroyant divers bonus passifs, mais aussi la possibilité d’accumuler les âmes récoltées sur vos ennemis pour les utiliser comme monnaie et ainsi améliorer votre carte en y ajoutant diverses épingles repérant tel ou tel élément du jeu…

 

Pour qu’on clure

De par son ambiance soignée, au même titre que sa jouabilité ou l’intelligence de sa construction, Hollow Knight fait partie sans hésiter des poids lourds de sa catégorie. N’en déplaise à certains, la difficulté exigeante fait sûrement partie des arguments de vente du produit, et vous allez devoir mourir souvent pour appréhender votre petit chevalier au clou et sa panoplie de mouvements qui s’enrichit tout au long de votre aventure… On peut arguer que le manque d’innovation est un défaut en soi, mais l’ensemble du travail de la Team Cherry sonne tellement juste que cela serait délicat de leur reprocher.

 

 

Un jeu à mettre entre toutes les mains, sauf peut être les moins courageuses, ou les allergiques pathologiques au genre.

Foncez !

 

 

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