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Pourquoi Uncharted 4 est-il le meilleur jeu de l’année ?

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Le générique de fin s’estompe peu à peu pour laisser place aux statistiques de fin de jeu.
Mode extrême terminé.

Temps écoulé : 22 heures.

Morts dans le jeu : 467.

Fébrilement, je pose la manette sur la table basse du salon et rallume la lumière. C’est fini, c’est déjà fini ? Et cette fin… Parfaite.

Mais le jeu me propose des bonus et me met au défi de débloquer tous les trophées pour obtenir le platine. Très bien. Je reprends donc la manette pour aller explorer le reste de Uncharted 4 : A Thief’s End.

 

 

Il est inutile de préciser que l’auteur de cet article est un fan de la licence de Uncharted, comme démontré ici par exemple. Nathan Drake nous emmène pour une quatrième fois dans son holster dans une course au trésor haletante autour du monde. Des panoramas à couper le souffle donnent l’impression d’être au cinéma et le parallèle avec le grand écran ne s’arrête pas seulement à de l’esthétique.

 

La PS4 séfor quand même.
La PS4 séfor quand même.

 

Dernier chapitre d’une tétralogie commencée en 2007, Uncharted 4 envoie un gros rocher (qui ne tombera pas sur votre tête celui-là, promis) dans la mare et se positionne d’ores et déjà pour les Game Awards de 2016 : c’est le meilleur jeu de l’année 2016. Comment ça l’année n’est pas finie ? On s’en fout Sully, grimpe dans la Jeep et viens découvrir la puissance de l’Indiana Jones des temps modernes.

 

[divider]Uncharted 4 est le meilleur jeu de l’année grâce à une mise en scène de haute volée[/divider]

 

Après cinq ans d’attente et la fin de l’épisode 3, les joueurs avaient coché la date de ce 10 mai 2016 pour la sortie mondiale et officielle de Uncharted 4 : A Thief’s End. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les premiers avis sont très positifs. Mais qu’en est-il réellement ? Réponse d’un fan absolu de Nathan Drake, de mauvaise foi et diablement subjectif.

Le lancement du jeu nous offre déjà une agréable nouveauté : à savoir la possibilité de commencer l’aventure directement en mode extrême (au moment de saisir la difficulté du jeu, bien que la dernière proposition soit grisée, il est tout de même possible de la valider après un message d’avertissement) afin d’éviter de recommencer le jeu au minimum deux fois pour terminer le périple dans la difficulté maximale. Inutile de préciser qu’il est tout de même déconseillé de commencer avec ce mode, sous peine de perdre beaucoup d’amusement avec des morts en boucle.

Et là, kreygasm.
Le jeu est beau. Non bien plus, très très beau. Le plus beau. Sur console en tout cas, c’est indéniable.

 

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Naughty Dog nous propose un prologue/tutoriel pour vous en balancer plein la vue graphiquement. Il y a eu beaucoup de plaintes à propos du début assez lent et chiant du jeu, il faut le dire. Pas d’accord. Le souci principal avec ce type de jeu, c’est qu’il n’est pas optimisé pour le streaming puisque le spectateur ne peut pas vraiment s’immerger. Et la force de ce soft, c’est bien entendu la mise en scène incroyable et le boulot monstre des studios qui ont réussi à introduire les codes du cinéma dans cette série, et le 4 ne fait pas exception, bien au contraire.

Grâce à une bande son de très bonne facture, des effets visuels hors-normes et un « jeu d’acteurs » qui n’a rien à envier aux blockbusters américains (et ce même en français, un gros boulot de doublage/traduction m’a donné envie de poursuivre l’aventure dans notre belle langue) le jeu captive et vous vous retrouvez presque spectateur de tous les éléments scriptés du jeu vidéo. Impressionnant.

Car c’est bien dans une sorte de « film interactif » que le jeu se déroule lors des phases de scénario et d’exploration sauvage. On se prend à flâner sur les plages paradisiaques de Madagascar ou dans son marché bondé, sur les falaises enneigées d’Écosse, sur les monts verdoyants d’Italie ou encore dans la chaleur étouffante du Panama. Difficile de rester indifférent face à cette avancée graphique de la PS4, comme avaient su le faire les précédents opus sur la PS2 et la PS3.

Mais il est quand même temps de jouer ! Et à l’instar des autres épisodes de la licence, Naughty Dog parvient savamment à doser les différentes phases du jeu action-aventure :

 

  • Phases d’exploration/puzzle
  • Phases de plate-forme/escalade
  • Phases de gunfights
  • Phases de « scénario »/scène cinématique

 

Et selon la difficulté choisie préalablement et votre expérience de jeu, votre préférence ira à une phase ou à l’autre (on est content de finir une phase de combat en mode extrême par exemple). Le jeu ajoute des nouveautés dans le gameplay dans chaque phase, qui permettent à la série d’innover tout en restant fidèle à son essence.

Votre fameux carnet de notes devient encore plus important pour les puzzles et découvrir certains secrets permettra à Nate de débloquer certains dessins.

 

Je crois qu'il est temps de sortir le cahier magique.
Je crois qu’il est temps de sortir le cahier magique.

 

Le mode aventure se voit ajouter un grappin et un piton d’escalade pour permettre à Nathan de level up encore une fois en varappe. De plus, Nathan peut maintenant glisser et orienter ses sauts pour éviter de tomber dans des ravins mortels (ce qui est quand même pratique pour faire avancer l’histoire). À part cela, le gameplay reste assez classique pour du Uncharted, on ne sera pas (trop) dépaysé par ça. De plus, le level design du jeu est très bon et on est rarement perdu sur la carte. Le jeu parvient à nous orienter/scripter d’une très bonne façon afin de ne pas baisser le rythme. Pour finir, si jamais on reste bloqué à un endroit, un indice nous remet sur la voie assez rapidement.

Il est maintenant possible de débloquer des conversations spéciales en se déplaçant plus librement dans le jeu. On ressent bien cette volonté des développeurs de répondre à l’un des reproches de linéarité/script du scénario des précédents épisodes puisque l’on peut maintenant avoir un accès libre à certaines zones ! Et c’est un véritable bonheur que se déplacer en jeep dans la savane de Mada tout en poutrant du méchant mercenaire. Pas encore un monde ouvert, certes, mais il y a eu une réelle envie d’innover sur cet aspect.

Les scènes cinématiques enfin, sont, comme vous l’aurez deviné, de toute beauté. À l’instar de GTA V, Uncharted 4 peut se targuer de proposer une histoire, un scénario et des personnages hautement réalistes. Grâce au procédé de motion capture (donc la décision de prendre de réels acteurs pour capturer ces mouvements), le rendu est tout simplement époustouflant. Non seulement les dialogues sont loin d’être clichés, mais la physionomie des personnages est tout simplement bluffante et on peut ressentir une réelle complicité entre les personnages, notamment le couple formé par Nathan Drake et Elena Fisher.

 

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Naughty Dog fidélise donc bien ses fans en respectant parfaitement l’univers créé autour de Nathan Drake depuis la dernière décennie. Les développeurs se sont même permis de placer quelques easter eggs pour Crash Bandicoot.

 

[toggler title= »Spoiler du jeu » ](une Inception même, puisque vous serez amené à jouer directement à Crash Bandicoot premier du nom (<3) et qu’une deuxième référence arrivera vers la fin du jeu quand Nathan Drake va se mettre à fuir vers l’avant – face caméra – comme Crash Bandicoot dans son jeu)[/toggler]

Et pour une possible suite de The Last Of Us (attention spoilers dans le lien). Côté fan service, nous sommes largement servis puisque le jeu nous baigne dans les références aux précédents épisodes.

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[toggler title= »Spoiler du jeu » ](avec des sortes de « musées » dédiés aux trois premiers épisodes dans les prologues et épilogues du jeu)[/toggler]

Inutile de vous gâcher la fin.

 

 

[toggler title= »Spoiler de la fin ! » ](de mon point de vue, elle est très bien amenée, clôturant parfaitement l’arc de Nathan Drake, en effet les développeurs ont laissé la porte ouverte pour continuer à exploiter cette licence diablement lucrative)[/toggler]

 

 

Même si elle reste fidèle au scénario, dans l’ensemble très bien mené depuis le premier opus.

 

Bref, Uncharted c’est de la bombe, ça explose de partout, les décors sont à tomber par terre et l’immersion est totale. Toutes les forces du soft en font sans doute le meilleur jeu de l’année 2016. Jouez-y si vous ne me croyez pas bon sang ! Volez une PS4 si besoin, qui sait, vous croiserez p’tet Samuel Drake dans une prison panaméenne…

 

[divider]Uncharted 4 possède néanmoins bon nombre de défauts…[/divider]

 

Même en étant de très bonne mauvaise foi, difficile de ne pas s’arrêter sur un bon nombre de défauts dans le jeu.

Graphiquement déjà, le jeu utilise déjà très bien la puissance de la PS4 (alors qu’elle est en milieu de vie, on a presque hâte de voir ND sur un jeu PS4 en fin de vie tel Uncharted 3 pour la fin de la PS3 – avec The Last Of Us 2 peut-être ?) et cela a un revers de la médaille. En effet, même si cela est très rare dans le jeu (disons peut-être cinq ou six fois durant toute l’intrigue), on note de rares ralentissements avec de nouveaux paysages, ralentissement relatif puisqu’il est de l’ordre de la seconde et qu’il ne gâche pas vraiment le plaisir visuel.

Passons ensuite à l’intrigue même du jeu. C’est récurrent pour cette franchise, l’opus manque d’une réelle némésis charismatique. Rafe Adler n’est pas charismatique, on a même presque de la peine pour lui tout au long du jeu. De plus, il est même très fortement similaire au méchant pas beau du numéro 2 (Harry Flynn et pas Lazarevic, vous l’aurez compris) tant au niveau mental (petit con arrogant) que physique (jeune avec les cheveux en arrière). Le scénario en lui-même est un poil prévisible [toggler title= »Spoiler du jeu encore et oui » ]Nathan se fait encore trahir comme un blaireau ? Really ? Ça t’a pas suffi les trois premiers épisodes, pauvre cloche ?[/toggler] même si certaines ficelles du scénario sont très bonnes, comme la mise en scène de très bonne facture.

 

« Ouuuh, je suis le vilain bulot »
« Ouuuh, je suis le vilain bulot »

 

Certaines personnes ont également un peu de mal avec la platitude de certaines répliques. Il est question ici de goût : j’ai apprécié un humour permanent et bon enfant, qui consiste à vous balancer des vannes gratos, vous et votre allié du moment. Cela peut plaire ou non, mais difficile d’en faire un réel défaut. En parlant d’allié, on peut s’arrêter sur votre compagne Elena Fisher (Elena a d’ailleurs eu le développement graphique et mental le plus intéressant dans la franchise) qui se démarque très fortement de la bombe sexuelle habituelle des jeux vidéo (en prenant comme exemple Chloé Frazer de Uncharted 2, à tout hasard). Et c’est très bon, très très bon. Ce personnage est intelligent, important, intéressant et ne se perd pas dans tous les clichés féminins habituels. Il en va de même pour son pendant dans l’autre camp, Nadine Ross, qui même si elle est bien roulée onvapasselecachermessieurs, parvient à tirer efficacement son épingle du jeu en conservant un rôle fort dans l’intrigue du jeu.

Passons ensuite à l’IA qui fait grincer beaucoup de dents sur la toile, à raison. Totalement aux fraises lors de l’infiltration (coucou je suis un Pokémon qui se cache dans les hautes herbes à 50 cm de ta tête), l’IA n’est pas très maligne, ce qui est bien heureux pour certains passages de gunfights. Mais ne vous inquiétez pas, puisque cela marche aussi dans l’autre sens ! En effet, votre « allié » est totalement à la ramasse également, ne manquant pas de faire l’abruti à cinq mètres des ennemis en pleine phase d’infiltration. Idem lors des phases de tir, puisqu’il se fera un malin plaisir à vider tout son chargeur à côté des cibles, voire même à vous gêner quand vous vous mettez à couvert ! Difficile de passer outre ce problème, ni d’en profiter aux difficultés les plus élevées, néanmoins certains efforts ont été faits. Lors des fameuses phases de gunfight, l’IA prendra un malin plaisir à vous encercler et à vous péter salement la tronche à coups de grenade, fusil à pompe, lance-grenade et autres joyeusetés mortelles. Les patterns de déplacement changent également de manière totalement aléatoire ou en fonction de vos déplacements, ce qui vous forcera à bien réfléchir à vos passages à couvert lors des moments à haute tension. Niveau difficulté, le jeu n’est pas excessivement dur (différence criante avec l’autre jeu hype du moment : Dark Souls 3) mais savoir doser la difficulté du soft vous permettra d’en tirer le maximum de fun.

Niveau gameplay ensuite, même si ce n’est pas très important, on peut noter quelques faiblesses sur les fusils d’assaut qui sont … pas identiques, mais presque. On ne ressent pas trop la différence et on préférera économiser nos balles avec un bon vieux glock en arrachant la tête de l’ennemi plutôt que de gâcher un chargeur de fusil avec un spray excessif. De plus, les ennemis possèdent beaucoup trop de fusils différents qui vous obligent à jongler pour économiser un maximum de balles. Uncharted parvient néanmoins à conserver un savant dosage de munitions, comme dans les épisodes précédents : on ne manque pas de balles mais il faut tout de même faire attention à son magasin sous peine de rester coincé à certains moments de l’intrigue.

Autre problème récurrent de la série : le fameux script des déplacements ! Difficile d’en vouloir aux puristes mais comme expliqué plus haut, ce script ne dérange en aucun cas la progression dans les niveaux et aide même à l’immersion sur certains passages. Certes, les sauts de Nathan Drake sont toujours franchement abusés et peuvent même mener à des bugs assez dégueulasses. C’est certain que beaucoup de cascades sont impossibles même pour Spider-Man (MS C UN JE OSI SRX). Il est également impossible qu’aucun pélo en quatre siècles n’ait pensé à sonner les cloches de cette église de Madagascar… Mais c’est quand même plus simple pour faire progresser l’intrigue.

 

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Comment ça, tu vas encore te casser la gueule Nate ? Ça serait bien la première fois en quatre épisodes.

 

[divider]Ok, Uncharted ne mérite pas 20/20 mais 19/20 ça passe non ?[/divider]

 

Ce qui est sûr, c’est que Uncharted 4 : A Thief’s End fait mieux que tenir la dragée haute à Dark Souls 3 dès sa sortie. Beaucoup plus abordable que le jeu développé par From Software, il est possible de trouver de l’amusement pour petits et grands, puisque les réglages de caméra automatique, visée automatique et mode facile permettent aux débutants et aux filles de profiter du spectacle visuel impressionnant.

Cependant, il est évident que le jeu ne pourra pas plaire à tout le monde, notamment les puristes qui se tourneront vers d’autres jeux moins scriptés et plus libres, Dark Souls 3 en est le parfait exemple.

Mais est-il possible de donner à manger à un lémur dans Dark Souls 3 ou même de taper sur sa manette comme un enfant pour améliorer la puissance de votre lampe torche ? Je ne crois pas, non.

 

 

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2 Commentaires

  1. 30fps, un système de visée toujours à la rue, des dialogues trop souvent inutile et n’apportant rien à l’intrigue, un rapport temps de jeu / prix honteux (20h please). Un jeu beau c’est bien, mais on est loin de la qualité apporté par l’extension Blood & WIne de The Witcher 3. Pour le GOTY tu manques cruellement d’objectivité, quand on est fan on ne fait pas d’article sur notre idole surtout lorsque cela se conclu sur une note et un pro/con complètement à côté de la plaque.