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Une journée aux Geek Days

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Today was a geek days

 

Les Geek Days vont-ils devenir le nouveau refuge des geeks lillois ? On peut se le demander. Ce dimanche 24 avril était un jour pluvieux sur Lille (pour changer, dirons les mauvaises langues). C’était donc l’occasion rêvée pour tous les badauds et les geeks plus ou moins confirmés de découvrir la première édition des Geek Days (salon dédié aux jeux vidéo, aux mangas, au cosplay, à la science fiction et aux comics), qui se déroulait le samedi 23 et le dimanche 24 avril derniers au Grand Palais de Lille. Bien évidemment, la rédaction de Cleek a bravé les éléments pour participer à l’événement afin de vous offrir à ceux qui n’auraient pu y aller un petit aperçu.

Loin d’avoir la renommée et la portée des plus grands salons geek déjà bien installés sur la scène française tels que les Games Week (parisienne comme toulousaine) ou la Japan Expo, l’événement lillois a pourtant été une tentative globalement couronnée de succès, qui espérons-le saura tirer quelques leçons de cette édition  pour nous offrir de futures éditions toujours plus riches. Mais avant de nous projeter sur l’avenir de ce salon, faisons un petit point sur cette édition 2016 des Geek Days.

 

[divider]Impression générale[/divider]

 

La première édition des Geek Days a fermé ses portes ce dimanche soir, une fois ses derniers visiteurs partis. Si le nom de ce salon ne vous dit (encore) rien, pas de panique. Petit nouveau de la scène geek française, ce salon a posé ses bagages à Lille pour deux jours, et s’y maintenir. Et il a fort à faire avant d’espérer réellement concurrencer ses aînés. Dans un geste louable, le geek s’expatrie loin des villes de référence, et cherche à conquérir de nouvelles régions délaissées. En effet, il fallait auparavant compter uniquement sur les grands salons parisiens, toulousains ou tout simplement étrangers pour contenter le geek curieux. Lille semble pourtant dotée d’atouts et d’avantages non négligeables : à la croisée des chemins entre le nord de la France, la Belgique, et pourquoi pas l’Angleterre (Londres étant quasiment aussi proche que Bruxelles de Lille), une communauté certaine et demandeuse de prestations geek (pour preuve, l’ouverture et le succès de bar comme Le Dernier Bar Avant la Fin du Monde ou Meltdown, l’existence d’associations comme la Taverne Oubliée, ou encore le pullulement d’escape rooms en tout genre), des infrastructures à même de supporter une affluence momentanée (autant en bâtiments qu’en transport)… Le désir d’implanter un salon de ce genre n’est donc pas un défi sorti de la cuisse de Jupiter (ni même de Thor).

 

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Un salon déserté, ou des estomacs trop affamés ?

 

Et le pari est réussi. En terme d’affluence, les Geek Days sont un réel succès. Les quelques 6 000m2 du Grand Palais de Lille n’auront pas été de trop pour accueillir les visiteurs, dont le nombre semble avoir comblé (et plus encore) toutes les espérances de l’organisation : c’est ainsi un total de 17 941 visiteurs que le salon a réuni sur les deux jours. Dès l’ouverture des portes à 10h, les allées ne se désemplissaient pas : seul le moment du déjeuner et la fin de journée apportaient un semblant de répit qui donnait alors à la foule désormais dissipée toute son importance. Si les Geek Days n’est encore qu’un petit dans la cour des grands, l’événement a su attirer son public, petits et grands, en famille, entre amis ou en solo. Loin d’être élitiste, l’événement a touché un public large, des simples curieux aux connaisseurs les plus avertis. Le public a été au rendez-vous, et difficile de ne pas s’en rendre compte, au regard des queues qui s’allongeaient devant les stands de dédicaces, ou des curieux amassés devant la scène principale dans l’attente du défilé de cosplay ou de l’intervention des Vox Makers.

 

 

[divider]Les Geek Days de l’intérieur[/divider]

 

Bien que nouveau, le salon des Geek Days ne se différencie pas fondamentalement des autres salons, et reprend une formule bien connue mais ô combien efficace : à base de cosplays, de rencontres avec des personnalités du monde geek online, et compétitions de jeux vidéo, le salon prétend donc à devenir un de ces grands salons dont la renommée n’est plus à faire. Mais un long chemin reste encore à parcourir.

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En effet, si le professionnalisme du salon et de son organisation n’est pas à remettre en question (et ce malgré quelques contretemps tels que l’annulation de certaines conférences ou des animations qui sortaient de leur case horaire pour entamer sur celles qui devaient suivre), son contenu montrait quant à lui quelques faiblesses. En effet, aussi ambitieux soit-il, il lui manquait encore la prestance de ceux d’autres salons. Notons par exemple que le consommateur semblait davantage ciblé que le geek lorsque l’on pénétrait dans le salon. Avec des murs de stands-boutiques dont les rayonnages vous surplombaient de plusieurs mètres pour certains, le porte-monnaie (mais pas que) en prenait un sacré coup. Il fallait donc se doter de patience et de curiosité pour se frayer un chemin jusqu’au cœur du salon. Une fois les innombrables peluches, costumes, armes, goodies ou aliments geek derrière nous, on pouvait alors découvrir les différentes scènes, stands et animations qui attendaient le spectateur.

 

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Avec trois espaces principaux (deux scènes et un lieu de rencontre), et divers stands d’exposition, le salon a essayé de toucher à tout : pari réussi, puisque le spectateur pouvait tour à tour écouter des conférences sur l’histoire du comics dans les maisons d’édition du Nord, sur la réalité historique du Rohan ou sur des activités telles que le GN ou le cosplay, suivre des débats sur le rapport entre cinéma ou musique et les jeux vidéo, mais aussi participer à des ateliers créatifs divers et variés (autant en niveau, puisque les jeunes enfants comme les initiés étaient concernés, qu’en contenu, puisque l’on avait notamment le choix entre cosplay, costumisation de consoles, mosaïques, game design…), participer à des tournois ou LAN de jeux vidéo (citons notamment de Call of Duty, Rocket League, Street Fighter V, Star Wars Battlefront II ou encore Just Dance…), assister aux défilés et concours de cosplay, parcourir les expositions rétro consacrées à Star Wars et Jurassic Park ou tout simplement rencontrer quelques célébrités lors de discussions ou lors des dédicaces.

 

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En effet, bien que tout juste débarqué, le salon des Geek Days a réuni un certain nombre de personnages publics de la sphère geek. Certains étaient connus, d’autres moins. Notons par exemple la présence de Spank et Genius, contre lesquels le public pouvait jouer, mais aussi de Siphano, Hugo des Questions Cons, ou encore Alban Lenoir (que l’on retrouve notamment dans Kaamelott, Hero Corp, et désormais Lazy Company). Les visiteurs pouvaient aussi rencontrer les équipes de Noob, Serial Gamer, ou Lazy Company. À côté de ses grandes affiches, des invités plus régionaux ou plus modestes étaient présents, tels que Blondie, Jl Mast, ou Le Roi Louis. Au total, c’était plus de 45 personnalités répartis sur l’ensemble du salon et du week-end.

Mais voilà : à trop vouloir bien faire, les Geek Days ne se sont-ils pas un peu perdus ? S’il fallait ajouter à la longue liste faite précédemment la présence de stands consacrés à des écoles (d’informatique comme de maquillage d’effet spéciaux), des stands de Xbox One et de Nintendo League, d’une borne DDR, de la De-Lorean, d’une présentation du monde de The Walking Dead en Lego, ou encore d’un stand de la radio JapanFM (et j’en oublie sans doute d’autres), certaines animations clés telles que les expositions rétro ou les rencontres étaient parfois un peu trop noyées dans l’ensemble.

 

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[divider]Conclusion[/divider]

 

Au regard de ce dimanche passé aux Geek Days (et de la programmation officielle du samedi), que faut-il en retenir ?

Ce que l’on peut dire pour conclure sur cet événement, c’est que le salon a tout pour lui : localisation, public, contenu… Le reste n’est qu’une question de dosage. Par la grande richesse de sa programmation, le salon des Geek Days a su toucher le public dans son ensemble. On ne s’ennuie pas, et on trouve forcément son bonheur. Si l’on regrette un léger déséquilibre quant à la répartition des activités (entre le samedi et le dimanche, entre les différentes scènes, et en termes de temps dédié), on ne peut qu’applaudir ce départ en grandes pompes, qui laisse présager un bel avenir à ce salon. C’est du moins tout ce qu’on souhaite aux Geek Days lillois.

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